Il y a quarante ans, je suis tombée amoureuse des Hortillonnages. « J’habitais en ville, j’avais besoin de verdure et de celle-ci précisément que la présence de l’eau rend si particulière ». Bruno, mon époux, m’a accompagnée et encouragée dans ma douce folie. Car il fallait être un peu fou pour acheter des petits bouts de terre aux contours flous. Un peu fou aussi pour arrêter le temps : sauver des maisonnettes de la fin du 19ème siècle en ruines, dompter la nature, créer des étangs pour refléter la lumière et accueillir les grèbes, les foulques ou les cygnes…Aujourd’hui le paysage semble intemporel, à la fois sauvage et parfaitement équilibré. De l’esthétisme pur.